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Pince mi et pince moi....
22 mai 2012

Gardien d'un jour ..... gardien d'un jour !

LBphoto1 

Le bénévolat mène à tout ! Le Défi de la Baule, ne fut pas un défi pour moi parce que je ne l'avais pas imaginé ainsi. Cet évènement sportif, troisième édition cette année , pendant le WE de l'ascension, propose une course aller-retour de la plage de la Baule à l'île des Evens à environ 2 miles au large, soit 7 km le parcours, à toutes les disciplines nautiques ; planche à voile (windsurf), Kite-surf, voiliers, kayak, pirogues,  natation, etc. mais pas de pédalo ! Associée à cette compétition, une animation est proposée, jeux, show, concerts, exposants, dégustation, buvette.

Malheureusement le temps n'était pas favorable, vent fort , super pour les disciplines mues avec l'aide d' Eole  pour le premier jour, et pluie et peu de vent les deux jours suivants.

Cet évènement nécessite l'aide de nombreux bénévoles  à la logistique des organisateurs et officiels. Donc chaque année un appel au bénévolat est lancé. Je fus donc enrôlé dans cette aventure hasardeuse par Arnaud, de l'IUT de St Nazaire co-organisatrice de l'évènement, faisant son stage en alternance à Port Saintry sur la Seine. On nous avait demandé au préalable, nos disponibilités ainsi que nos choix parmi une liste de tâches à assurer : inscriptions/dossards, stand buvette, sandwichs, sécurité en mer / sécurité à terre etc.

Naturellement je postulai pour la sécurité en mer et à terre. Malheureusement pour moi et peut-être heureusement pour l'organisation, la sécurité en mer, cette année était assurée par la SNSM. Je serai affecté à la sécurité à terre ! Je sécuriserai le périmètre des départs et arrivées pensai-je ? Eh bien non !.

Arrivé le jeudi soir, après mettre rendu à mon hôtel, je débarque sur la plage où se déroulera le "défi de la Baule". Je retrouve Arnaud et l'aide à mettre en place quelques derniers éléments. Il me confirme le RDV  pour le lendemain à 8h .

Le vendredi matin 8h , je me rends sur la plage, retrouve Arnaud perché sur un camion de boissons et qui commençait à le décharger. Une noria de bénévoles à laquelle je me joins vidait le camion de son contenu et le dispatchait vers 4 à 5 stands destinés à servir des raffraichissements.

9h 30, nous sommes prêts à recevoir le public. On nous propose avant de rejoindre notre affectation un jus d'orange et des mini-viennoiseries. Françoise, une responsable de l'organisation, nous donne les dernières consignes et  nous présente les responsables de chacunes des sections (à l 'exception  de la sécurité !), et demande à ceux qui se sont garé sur le parking VIP de libérer la place. Deux ou trois personnes ont dû s'excécuter. Le parking était de ce fait pratiquement plein avant l'arrivée des ayant-droits !  Des véliplanchistes arrivés la veille ou tôt le matin ne tenaient pas à quitter les lieux. A part un autre parking , plus loin pour les remorques, les véliplanchistes de disposaient pas de parking à proximité de la plage pour décharger leur équipement, sachant qu'un coureur qui se respecte dispose de 4 à 5 planches minimum avec le gréement approprié, le tout dans une camionnette !

Je demande que l'on m'indique Arnaud (un autre Arnaud) le responsable de la sécurité à terre, (j'avais vu son nom sur le planning), pour me présenter à lui et qu'il me donne les instructions et ma feuille de route. Feuille de route , expression technocrate, qui , ma foi , était bien appropriée . "Tu verras Arnaud c'est un type costaud ", me répondit - on , pour le reconnaitre parmi la foule. L'archétype de l'agent de sécurité sans son berger allemand ! 

"Ah, c'est toi Daniel, bon , on va te mettre au parking VIP" ! ( feuille de "route", je vous l'avais dit !)

Me voilà arrivé au parking accompagné d'Arnaud et de son assistant Christian, plus petit, mais genre teigneux (en apparence) car en réalité, Arnaud et Christian pouvaient être doux comme des agneaux devant une personne qu'ils jugeaient devoir respecter !

"Bon ,  tu laisses entrer que ceux qui ont le carton parking".

Démonstration : premier véhicule qui se présente, utilitaire Mercedes, un coureur !

- avez- vous le badge parking , lui demandai-je ?

- non , je me gare chaque année là !

- Arnaud s'approche alors, discute avec le conducteur, et ouvre la barrière.  Devant mon étonnement, pour toute explication, marmonna des propos que je n'ai pas  vraiment saisis.

Apparemment un coureur connu du circuit, apparenté à un VIP, mais sans badge !

A partir de ce moment , j'ai eu le sentiment que la gestion de ce parking va être très compliquée !

Le parking était situé de l'autre côté du remblais ("le remblais" , c'est le nom un peu péjoratif que porte à la Baule l'avenue que l'on appelle " Croisette ou promenade des Anglais" sur la côte d'Azur), et en principe d'où j'étais, je pouvais assister aux activitées et épreuves qui se déroulaient sur la plage. Eh bien, non ! Les véhicules de prestataires et participants qui n'avaient pas trouvé de place à proximité etaient garés sur le trottoir en bord de plage et me masquaient la vue. Je n'appercevais  que l'horizon !

Me voilà seul,  pas de talkie-walkie disponible pour moi, isolé de mon responsable, qui reviendra de temps en temps me voir pour s'assurer que tout se passe bien.

Quinze minutes plus tard, j'aperçois le binôme Arnaud/Christian traversant le remblais et  qui se dirigeait vers moi. Aussitôt à ma hauteur, Christian me passe le brassard "SECURITE" autour du bras pensant qu'avec cet accessoire j'aurais la légitimité et l'autorité liées à ma fonction. Un grand moment de solitude !!

Après leur départ, ayant le sens de la dérision, je demande à  une bénévole qui passait  de me prendre en photo et quelques MMS plus tard et par le truchement de Facebook, mes proches et amis connaissaient mon sort en "direct de la Baule" !

Je demandais aussi aux rares bénéficiaires du badge parking, de le laisser en vue à l'intérieur du véhicule, la tentation de le refiler à quelqu'un d'autre (si ce n'est pas déjà fait) me parait trop grande !

Une voiture se présente, conduite par une femme accompagnée d'un homme sans  de badge parking : " je suis l'attachée de presse, et je suis accompagnée d'un journaliste , je vais faire le point avec Françoise !

Je lui réponds  (un peu faux-cul) : "vous auriez dû alors avoir un badge VIP" !

- oui, oui, je vais en demander un à Françoise, je  ne reste de toute façon pas plus de deux heures !

"Françoise" le sésame qui ouvre les portes ! , je les laisse entrer  et referme la barrière !

Elle se gare, puis en quittant le parking, me remercie et s'inquiète de mon sort. J'en profite pour lui faire part de ma déception concernant la mission que l'on m'avait confiée. Elle se propose d'aller plaider ma cause à l'organisation.

En effet, peu de temps après, le binôme réapparaît, et me proposa de me relever dès que je le souhaiterais !

M'étant un peu habitué, je suis resté jusqu'à la pause "sandwich",  et relevé ensuite par deux jeunes .

L'après midi  J'ai repris mon poste un bonne heure,  et discutais avec des véliplanchistes  avant et après leurs épreuves qui s'étaient garés sur le parking.

De nouveau relevé par deux jeune filles, je descends sur la plage, visite les stands et rends à Françoise les clés de sa voiture. Non pas qu'elle m'avait attribué les fonctions de voiturier, mais le parking étant plein, on avait improvisé quelques places supplémentaires qui risquaient de gêner la circulation. Un coup de soleil au visage et des frissons dans le dos, je me dirige ensuite vers la tente réservé aux bénévoles, sous laquelle on rangeait nos effets personnels et quelques accessoires. Cette tente devait être surveillée au moins par une personne en permanence. Deux jeunes filles étaient de faction. Je me propose de les libérer et de prendre leur place, ce qu'elles acceptèrent immédiatement ! Me voilà maintenant" gardien de tente " !

Le soleil filtrait à travers une partie transparente de la tente et me réchauffait le dos. Assis sur une chaise (enfin assis), je prends connaissance du programme des trois jours, affiché à côté des affectations des bénévoles. Déjà, les horaires : de 8h à 22h sur la plage ! , de 22 à 23 RDV au café de la Poste et ensuite on termine la soirée  à "La Grange" , une boite de nuit bauloise , pour recommencer  le lendemain dès 8h !

 Vers 18 h, Arnaud (celui de l'IUT) aparait. Sentant  mes batteries (internes et de mon Iphone) déchargées, je lui fais part de mon intention de retourner à mon hôtel me reposer un peu et de revenir ensuite. Il avertira l'autre Arnaud, le maître chien sans chien (si Christian) de mon absence. Il me propose alors pour le lendemain, une autre affectation, soit de tenir un stand crêperie, soit l'accueil , les inscriptions ou la caisse. On verra demain matin.

Un peu reposé et surtout mon Iphone rechargé, je regagne la plage. Un groupe de rock commençait sa prestation. Vraiment super !

 Après trois morceaux, je retourne à la tente et libère  à nouveau deux à trois jeunes filles qui attendaient la relève avec impatience. Le soleil se couchait, et je commençais à frissonner.  Un va-et-vient de bénévoles venant récupérer leur affaires, à 21h  on décide de fermer la tente, deux blousons restaient que l'on rapporta à l'accueil.

Dehors  toujours un peu d'animation , mais je ne me sentais pas la force de tenir jusqu'à 22h. Je rentre à l'hôtel, m'informe de la météo pour le lendemain : pluie mais peu de vent.

Le lendemain matin,  je n'étais pas très motivé et pas très en forme pour renouveler l'expérience de la veille. J'envoie un SMS à Arnaud (IUT), pour l'informer de ma condition physique, et que je serais présent  que l'après-midi si la forme revenait.

Il me rappelle en fin de matinée, me précisant qu'il y a peu de monde ( public) avec la pluie et que je pouvais rester me reposer.

Dans ce cas là, plus rien à faire à la Baule, un petit coucou aux cousins-cousines, oncles et tantes de Béatrice ma femme et retour sur la région parisienne pour éviter les bouchons annoncés le Dimanche.

L'après-midi le ciel s'éclaircissait sur la Baule, la puie je l'ai ramenée avec moi tout au long du voyage retour !

LBphoto2

 

 

 

 

 

 

 

Sur le site du défi, parmi les  milliers de photos prises durant l'évènement, j'en ai retrouvé deux pour illustrer mes propos :

- le binôme Arnaud/ Christian

- Françoise ( la moins jeune !)

 Arnaud et christian

 

 

 

 

 

 

Francoise

Commentaires
B
Bon sens de l'auto-dérision ! Et tu es trop gentil.... Je ne serais pas rester 3 mn ..... Saaaaalut ;-)))
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E
Tu aurais du nous jouer un morceau de musique, style metal pour te defouler de ta " colere"/ deception !
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Pince mi et pince moi....
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